Fais Plaisir.
Oct 2015

Faire plaisir…Longtemps, je n’ai pas compris pourquoi mon père s’emportait chaque fois qu’il entendait ma mère dire “pour me faire plaisir”.

Qu’est-ce qui se cachait derrière ces quelques mots ?

De base Empathique, je fais l’expérience de mon driver “Fais Plaisir” (manifestation d’un stress léger) chaque jour.

C’est plus fort que moi. C’est un comportement que j’ai intégré dans l’enfance et qui est toujours le mien à l’âge adulte ; sauf que ce qui fonctionnait bien lorsque j’étais petite fille ne fonctionne plus de la même manière aujourd’hui.

Où est la frontière entre le  driver “Fais Plaisir” et la manifestation spontanée d’un désir sincère ?

Le  driver “Fais Plaisir”, s’accompagne souvent d’un malaise intérieur. Ce malaise est l’ expression d’une lutte entre la partie de moi qui obéit à cette injonction et l’autre qui n’en a pas envie.

Entre la partie de moi qui veut faire plaisir pour se sentir aimée et celle qui a simplement envie d’écouter ses propres désirs.

J’ai souvent remarqué dans mes séminaires que de nombreuses personnes de Type Empathique ne savaient pas exprimer leurs désirs. Ne savaient pas répondre aux questions : “de quoi avez-vous envie?”, “quel est votre rêve ?” “quels sont vos désirs ?”

Les désirs sont niés avant d’être exprimés.

Comment faire alors pour se réapproprier un “Fais Plaisir” qui soit congruent avec notre ressenti et notre intégrité ?

 

La première étape est de revenir à soi. Un simple questionnement peut nous y aider :

– Qu’est-ce que je ressens quand j’essaye de faire plaisir ?

– Est-ce que je suis 100 % en accord avec mon comportement ?

– Est-ce que cette action va entraîner des conséquences négatives pour moi ?

– Si c’est la cas, est-ce que j’accepte d’endosser cette responsabilité  ?

– Qu’est-ce qui va se passer si je réponds refuse de faire plaisir  ?

– De quoi ai-je besoin maintenant ?

C’est en répondant à ces questions, en s’exerçant à dire non ou à dire oui de manière responsable et consciente que petit à petit j’ai appris à faire la distinction entre mon driver et une décision prise dont j’assume l’entière responsabilité, sans aucune arrière pensée.

J’ai finalement compris l’agacement de mon père qui se sentait probablement pris au piège d’une injonction qu’il jugeait manipulatrice.

La vraie puissance du coeur s’exprime en toute liberté.