Aider ou sauver ?
Nov 2014

J’entends souvent cette remarque : “avec tout ce que j’ai fait pour lui, il pourrait être un peu reconnaissant!” Cette phrase est souvent énoncée par un “sauveur” qui pensait aider mais….

 Le sauveur, prenant en charge l’autre, le prive d’assumer pleinement la responsabilité de ce qui arrive. Il est là pour “sauver” et par la même se met dans une posture toute puissante au sein de laquelle il pense détenir la vérité ou la solution conforme à sa propre perception du monde. 

 “je sais ce qui est bon pour toi et j’ai le pouvoir de te faire te sentir bien” ; voici ce que pense, inconsciemment ou consciemment, le sauveur. Mais ceci est un mythe. Et le sauveur devient alors bien souvent critique et découragé. “si seulement il avait suivi mes conseils…”

Quelle est la différence entre un “sauveur” et la personne qui aide réellement ?

 Je me souviens de ce que notre formateur en Process Communication Management* nous avait enseigné lors de notre séminaire de certification. Il nous a posé 4 questions auxquelles nous devions répondre par oui ou par non :

“Ai-je eu une demande d’aide directe ?”

“Avais-je envie d’aider cette personne où était-ce mon rôle ?

“Avais-je les compétences pour aider cette personne ?”

“ Ai-je investi moins de 50 % de l’énergie dépensée pour résoudre le problème ?”  (autant dire, est-ce que c’est moi qui ai résolu le problème ou est-ce que j’ai aidé à résoudre le problème)

Si lorsque vous repensez à une situation passée, la réponse est oui aux 4 questions, il s’agit bien d’une relation d’aide. Si vous répondez non à deux questions, vous avez été dans une relation de “sauveur”.

J’ai depuis, expérimenté cette méthode. Elle agit comme un garde-fou et permet à la personne en difficulté de retrouver une attitude active et responsable tout en étant accompagnée avec bienveillance. 

Alors, sauveur ?

 

Love,